Nicolas39 - Pêche à la mouche

La pêche à la mouche sur le blog de Nicolas Germain, un Jurassien amoureux de sa rivière, la Haute Rivière d'Ain.
Centre de pêche en Bosnie.

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Mot-clé - Truite fario

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mardi 28 mars 2023

Vidéo : Et au milieu coulent leurs rivières.

Des vidéos d'ouverture de la pêche à heure de grande écoute sur les grandes chaines de télévision, il y en a. Malheureusement, celles-ci sont bien souvent démonstratives d'un monde de la pêche d'un autre temps. 

Samedi dernier, sur France 2, en tout début d'après-midi, vous avez peut-être pu voir ce superbe reportage en terres ardéchoises.

La passion des intervenants est mise en lumière. On y voit des rivières sauvages, des poissons magnifiques nés dans ces rivières et une partie du travail de protection par les pêcheurs qui sont définitivement les sentinelles de ces cours d'eau. C'est véritablement une approche télévisuelle à l'opposé de tous les reportages d'ouverture qui met en avant le respect des milieux et des poissons.
 
À noter aussi des commentaires sur les ajustements réglementaires liés à notre époque, le développement de la pêche féminine et bien d'autres thèmes abordés.
 
Le rendu est excellent. Bravo et merci à tous les acteurs devant et derrière la caméra ! Je vous mets le lien du replay sur le site de France2 si jamais vous êtes passés à côté.
 
 

 

vendredi 24 mars 2023

Jura, destination de second choix pour la truite.

Sans être encore vieux, du moins je l'espère, j'ai connu le Jura avec un tourisme pêche ultra florissant. Ses rivières attiraient les pêcheurs à longueur d'année. En tête d'affiche, la haute rivière d'Ain et la Bienne bien entendu.

À l'adolescence, je me souviens d'avoir vu de mes yeux l’hôtel du cerf de Pont-du-Navoy rempli de pêcheurs, une chose inimaginable aujourd'hui ! Dans les autres exemples marquants, j'ai aussi connu Champagnole, ville d'Aimé Devaux, avec 4 magasins de pêche différents. Aujourd'hui il n'y en a plus un seul !

Alors même si la dégradation de nos rivières s'est amorcée il y a bien longtemps, le Jura faisait toujours rêver les pêcheurs de truites. Ce n'est plus le cas aujourd'hui, clairement. Et pour cause, les densités de truites sont d'une faiblesse abyssale de nos jours. Même pour les pêcheurs expérimentés c'est devenu compliqué de capturer du poisson. Les ombres ont quasiment disparu du département. Il subsiste quelques parcours où seuls des pêcheurs très forts techniquement avec une parfaite connaissance des ces milieux s'en sortiront.

Les heures de gloire du Jura en matière de pêche à la truite sont révolues. De nombreuses régions françaises ont beaucoup plus à apporter aux touristes pêcheurs en recherchent de rivières plus fonctionnelles avec des densités de poissons sauvages plus importantes.

Il n'y a pas à chercher bien loin d'ailleurs. Chez nos voisins du département de l'Ain (01), l'offre parait exceptionnelle avec un panel de rivières aux profils variés qui donneront satisfaction à tous les pêcheurs de truites. La vidéo ci-dessous parle d'elle même. Le Jura est à 100 lieux de proposer une telle offre. Ceci n'est qu'un exemple parmi tant d'autres tant nous sommes malheureusement relégués très loin dans la liste des destinations "pêche truite".

J'en connais qui doivent se retourner dans leur tombe !

De toutes évidences, il va falloir faire comme tous ces pêcheurs croisés depuis bientôt 40 ans ici, prendre sa voiture pour aller voir ailleurs !

samedi 4 mars 2023

De retour de Goumois.

Comme tous les ans lorsque les niveaux le permettent, je me suis rendu hier à Goumois pour faire mon ouverture anticipée. Mon fils m'accompagnait. Le contexte était pesant puisque le Doubs franco-suisse subit depuis le milieu de l'hiver une importante vague de saprolénia mortelle pour les truites et les ombres du Doubs. D'ailleurs, hier, suite à la publication sur mon profil Facebook de deux photos de notre journée, certains commentaires allaient jusqu'à nous reprocher de simplement y être allé. Que la pêche devrait y être interdite. J'ai un avis différent. J'assume sans problème avoir fait l'ouverture à Goumois.

C'est le charme des réseaux sociaux finalement où dans le même temps, un des pêcheurs les plus suivis du pays publie une photo de lui avec un ombre tenu de ses deux mains hors de l'eau sans aucune remarque du monde de la pêche. Un poisson aussi fragile, en début de période de repro et en plein épisode de sapro. Une belle communication pour tous les jeunes pêcheurs qui le suivent. Prendre un ombre en pêchant la truite est involontaire, le sortir de l'eau pour le photographier en le manipulant alors que sa pêche est fermée est tout sauf involontaire. Je suis sans doute vieux jeu puisque ça ne gêne pas grand monde.

Quoi qu'il en soit, nous avions décidé d'aller à Goumois hier pour nous faire notre propre ressenti. Pour voir avec nos yeux ce qu'il en était. Nous sommes arrivés en milieu de matinée. Nous nous sommes garés au pré Bourassin. Pour les habitués, et cela devrait être parlant, nous avons descendu la rivière à pied du Bourassin jusqu'en aval de la Verrerie. Pas croisé un pêcheur ! Du jamais vu pour moi. Nous avons croisé nos premiers pêcheurs vers 12h-13h. Et très peu !

Nous avons été refroidis assez vite dans notre envie de pêcher. Nous avons vu des truites et des ombres mycosés. Le plus inquiétant c'est que les petits poissons sont aussi touchés. J'ai vu une truite de 20 centimètres et un ombre de 23-24 centimètres mycosés à la tête. C'est en tout 8 poissons malades vus. À cela il faut ajouter autant de poissons morts vus aussi sur ce même linéaire. Une ambiance avec les fonds complètement colmatés qui ne donnait pas envie de lancer la soie. On s'est donc promenés sur les berges du Doubs. Seule une éclosion m'a fait pêcher sérieusement une heure de 14h à 15H. Thibaut, lui, un peu dégouté de ce qu'il avait vu, avait déjà rangé sa canne au fourreau.

J'ai donc pêché une heure en sèche. J'ai pris sur une bordure au milieu des blocs un ombre en étant certain de pêcher une truite. Décroché dans l'eau sans le toucher, il est bien reparti. Puis finalement, c'est un pêcheur en face de nous qui a fini de nous motiver à partir de façon bien involontaire. Il a pris une truite en sèche devant nous et au moment de la mise à l'épuisette, il nous informe qu'elle était mycosée autour de l’œil. Là, on s'est regardé avec Thibaut et nous sommes partis bien plus tôt que prévu. C'est un choix personnel. Je respecte que d'autres continuent de pêcher car il y a des poissons sains et finalement, ce n'est pas la pêche et les pêcheurs qui tuent les truites et les ombres du Doubs actuellement.

Nous en avons vu très peu de poissons sains, mais il y en a encore. De notre côté, on a fini par avoir le sentiment d'emmerder ces poissons qui tentaient plus de survivre qu'autre chose. On ne prenait aucun plaisir. C'est pour cela qu'on a quitté le Doubs avec un sentiment de tristesse et surtout de dégoût. 

Un dégoût encore plus profond lorsque l'on lit le dernier rapport de Neuchâtel sur la qualité de l'eau.

Je souhaite malgré tout à tous les amoureux du Doubs de connaitre encore le bonheur sur les berges de cette rivière mythique. Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir !

vendredi 17 février 2023

Vidéo : Le frai des truites sur l'Albarine.

L'AAPPMA de l'Albarine a mis en ligne un film de dix minutes avec pour commencer de superbes images d'Automne qui annonce l'arrivée des truites sur leurs zones de frayères avec les premiers froids.

A la 3ème minute, le frai commence avec le rassemblement des truites sur les graviers propices à la reproduction. Une hiérarchie se met rapidement en place avec le choix des meilleures zones de ponte par les plus grosses femelles. Les mâles les plus vigoureux vont défendre chèrement leur place et faire le ménage autour d'eux ! C'est la loi du plus fort afin de transmettre les meilleurs gênes sur des zones bien choisies et assurer la pérennité de l'espèce. Rien est fait au hasard.

Depuis 30 ans, l'AAPPMA de l'Albarine restaure la rivière en augmentant entre autres les zones propices aux poissons de l'année avec de superbes zones de frayères rapidement colonisées. Un exemple concret avec la plaine alluviale de Chaley restaurée en 2015 que l'on voit en fin de film. Ce secteur produit désormais chaque année des milliers de truitelles et d'ombrets qui viendront coloniser l'aval.

Bon visionnage !

dimanche 1 janvier 2023

Bonne année 2023.

Ce premier billet de l'année pour vous souhaitez, vous qui me lisez, mes meilleurs vœux de santé et de bonheur pour 2023. J'ai vu cette phrase il y a peu taguée sur un mur en ville. Elle résume parfaitement mon état d'esprit actuel: Souriez, vous êtes en vie !

Je vous joins une vidéo de mes prises de l'année passée. Il faut y passer toujours plus d'heures, toujours mieux pêcher, toujours mieux connaitre son territoire. C'est un défi à chaque sortie car le capot est souvent la réalité. Parfois c'est la prise d'un poisson qui valide une sortie de pêche, les jours de fête c'est deux poissons, mais jamais plus. Il faut y passer sa vie et ce toute l'année pour comprendre, connaitre, admirer, contempler, observer et enfin capturer. J'ai fait plus de 200 sorties en 2022 étalées sur les 12 mois de l'année comme les années précédentes. Parce que même si c'est de plus en plus compliqué d'être le témoin journalier de l'agonie de ma rivière de cœur, je ne peux me résoudre de passer moins de temps sur ses berges. C'est même tout le contraire. J'en ai besoin, c'est mon équilibre afin de me sentir bien. J'espère encore en profiter chaque jour cette année et ce pas plus tard qu'aujourd'hui !

Bonne année 2023 !

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